Biografías
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Salvatore Viganó (1769 - 1821)


Danseur, chorégraphe et compositeur italien, que se retrouve le plus nettement l'héritage de Noverre.
La famille de Vigano est exclusivement composée de danseurs; lorsqu'il naquit on décida d'emblée qu'il danserait. Il fait ses débuts à Rome dans un rôle de travesti, puis danse à Venise et en Espagne. C'est au cours de ce voyage qu'il rencontra Dauberval et, autre rencontre importante, sa femme, la belle danseuse autrichienne Mayer dite Maria Medina.

A Venise, Vigano monte Raoul (1791), puis la Fille mal gardée , de Dauberval (1792), et, à Vienne, il présente Richard Coeur de Lion , d'après Sedaine et Grétry (1793).

Vigano et sa femme dansant à Vienne se font plus que des partisans, c'est du fanatisme !
"Dans le soit disant pas de deux roses, Maria Medina avait sur le collant de couleur chair rien que deux ou trois jupes de crêpe, l'une plus courte que l'autre, et liées toutes à la taille par une ceinture sombre. Cette ceinture était le seul vêtement, car le crêpe ne couvrait rien. Dans la danse, les jupes se levaient, flottaient, laissant voir au public le corps de la danseuse couvert du maillot couleur chair, imitant la peau, la faisant paraître complètement nue".
Carolina Pichler, dans son livre Événements de ma vie, conclut : "La sensation que provoqua cette femme et les ballets que son mari créait pour elle étaient énormes. C'était le point culminant de l'art ancien et du nouveau goût".

Le couple parcoure l'Europe centrale et revient ensuite à Vienne jusqu'en 1803, date à laquelle Maria Medina disparaît de la vie de Vigano.

De retour en Italie, après avoir hésité entre la pantomime de Noverre et la virtuosité de la danse pure, Vigano affine son concept du "choréodrame", variante du ballet d'action.
Il s'attache à bien dessiner les personnages mais il accorde aussi une fonction expressive au corps de ballet qui habituellement est confiné dans des évolutions purement décoratives.
"Chacun doit pouvoir tout comprendre", affirme-t-il, "sans l'étude préalable et sans recourir ni à l'argument ni aux commentaires".


Vigano tourne une page de l'histoire du ballet, celle des Noverre, Gardel, Dauberval et Didelot.
Il annonce simultanément la révolution à venir. Comme l'écrit Stendhal dans Rome, Naples et Florence : "Noverre, à ce qu'on dit, avait donné la volupté; Vigano a avancé l'expression dans tous les genres. L'instinct de son art lui a même fait découvrir le vrai génie du ballet, le romantique par excellence".
Il est le promoteur d'un ballet-pantomime de style héroïque et grandiose.