Biografías
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Lubov Tchernicheva (1890-1976)

Lubov Tchernicheva est une fidèle et précieuse collaboratrice des Ballets russes. Comme maître de ballet , elle contribue à la diffusion des ouvres qu'elle y a dansées. Comme danseuse, elle séduit par son élégance et sa présence envoûtante.

Formée à l'École impériale de danse de Saint-Pétersbourg, elle intègre le ballet du Marinski en 1908. En 1909, elle épouse le régisseur de ce théâtre, Serge Grigoriev, puis le rejoint en 1911 aux Ballets russes. Ils y resteront jusqu'en 1929. Danseuse soliste dès 1926, elle y assume également les fonctions de maître de ballet , menant désormais de front les deux carrières. En 1932 les époux rejoignent les Ballets russes de Monte-Carlo. Ils restent Belle, élancée, dotée d'une naturelle élégance avec de ravissants mouvements de bras et de mains, Tchernicheva est également un mime remarquable dont la présence théâtrale envoûtante repose sur une séduction distante et contrôlée. Elle devient rapidement une des danseuses les plus en vue des Ballets russes, où sa longue carrière lui permet d'interpréter l'ensemble du répertoire. C'est cependant dans les ouvres de Michel Fokine qu'elle connaît ses plus grands succès, la combinaison de danse et de jeu théâtral qui caractérise la manière de ce chorégraphe lui convenant particulièrement.

À partir de 1932, elle danse moins, créant son dernier rôle en 1937 dans Francesca da Rimini de David Lichine.

Possédant une mémoire fidèle, une compréhension des styles, de l'autorité et un sens pédagogique, elle réunit les qualités nécessaires à l'exercice des fonctions de maître de ballet et se voit confier la charge de transmettre les ouvres. Elle joue alors un rôle considérable en sachant maintenir rigueur et discipline de travail au sein de troupes itinérantes et instables, dont elle contribue à assurer la qualité du répertoire. À la mort du colonel de Basil, elle tente, avec son époux, de prolonger la vie de la compagnie, mais leur tentative se solde par un échec. Ce sont désormais les grands ballets britanniques qui vont surtout bénéficier de l'héritage chorégraphique qu'ils détiennent. ttachés aux différentes troupes qui y collaborent sous la direction de René Blum et du colonel de Basil jusqu'en 1952, menant dans ce cadre une carrière internationale. Ils s'installent alors en Angleterre et sont invités à remonter des ouvres du répertoire de Serge Diaghilev , particulièrement au Sadler's Wells Ballet, au London Festival ballet, au Royal Ballet et à la Scala de Milan. Tchernicheva est également invitée à enseigner au Sadler's Wells Ballet ainsi qu'au London Festival ballet.

Tchernicheva collabore avec tous les chorégraphes des Ballets russes, créant ou reprenant un grand nombre de rôles et assurant en particulier certains de ceux de Tamara Karsavina en son absence. Merveilleuse interprète de Fokine , elle lui doit ses plus grands rôles, Cléopâtre, Zobeïde dans Schéhérazade [1910], Thamar, Charina dans Carnaval [1910]. On la voit également en pittoresque nourrice dans Pétrouchka [1911], en tendre Tsarevna dans L'Oiseau de feu [1910] et elle se montre poétique dans Les Sylphides . Vaslav Nijinsky la choisit pour être l'une des nymphes de L'Après-midi d'un faune . Pour Léonide Massine elle reprend le rôle de la meunière dans Le Tricorne [1919], crée la princesse Cygne dans Les Contes russes [1917], Costanza dans Les Femmes de bonne humeur [1917], Prudenza dans Pulcinella [1920] et la jeune ouvrière dans Pas d'acier [1927]. Elle collabore à la création de trois ouvres de Bronislava Nijinska : Noces [1923], Les Biches [1924] et Les Fâcheux [1924]. Enfin, pour George Balanchine elle participe à la création de l'amusant Jack in the Box [1926] et à celle d' Apollon Musagète [1928] où elle campe une aristocratique Calliope.

Son époux Grigoriev, également danseur du théâtre Marinski , joue un rôle éminent dans l'aventure des Ballets russes. Dès 1908 il est inclus en qualité de régisseur dans le projet de Diaghilev d'emmener des ballets à Paris et fait partie aussitôt du comité artistique. Jusqu'en 1929, il assume cette lourde charge, faisant preuve d'une grande efficacité dans le travail qu'il effectue en coulisses. Il paraît également en scène dans des rôles comme celui du sultan Shahryar dans Schéhérazade ou du marchand russe dans La Boutique fantasque [1919]. Sa mémoire sans faille lui permet de contribuer à la transmission du répertoire des Ballets russes. Témoin précieux de l'aventure des Ballets russes, il est l'auteur d'un ouvrage The Serge Diaghilev ballet , publié à Londres en 1953.

Avec son époux, elle a remonté pour le ballet britannique L'Oiseau de feu [1954], Pétrouchka pour le Royal Ballet ainsi que Les Danses polovtsiennes du Prince Igor [1965].


con Yurek Zabelewski en Scheherazade

con Serge Lifar y Felia Doubrovska
en Apollon Musagette